La police dément tout commerce d'armes ukrainiennes à Brême

La police de Brême, en Allemagne, aurait arrêté des Ukrainiens qui auraient vendu des missiles sol-air de type « Stinger », ainsi que d’autres armes lourdes, sur le territoire. Ces armes auraient initialement été livrées en Ukraine depuis les États-Unis. C’est en tout cas ce que certaines publications avancent sur les réseaux sociaux, capture d’écran à l’appui.

Évaluation

La police de Brême a démenti ces allégations, assurant qu’il s’agit d’une fausse information. La capture d’écran provient d’une vidéo qui a été manipulée.

Faits

Différentes variations de ces affirmations circulent aussi en allemand et en anglais. Elles ont même été relayées par l’ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies, Dimitri Polianski.

Ces affirmations sont généralement accompagnées d’une courte vidéo dans laquelle on voit une arme lourde posée sur le sol, aux pieds d’un individu non identifiable. Celle-ci comptabilisait plus de 130 000 vues sur Twitter au 21 septembre 2022. On y entend quelqu’un demander à la personne en train de filmer d’arrêter.

L’authenticité de cette vidéo a toutefois été rapidement contestée par les autorités locales. « C’est une fausse information. La police de Brême n'a rien à voir avec cette vidéo et n'a arrêté aucun Ukrainien qui vendait des armes », a déclaré la police de la ville sur son compte Twitter officiel.

Un élément de la vidéo, dont l’origine reste incertaine, est d’ailleurs suspect. La piste audio a été rajoutée. On la retrouve dans une autre vidéo publiée sur YouTube en janvier 2022. La légende indique qu'elle montre une intervention de policiers à Greiz, à plus de 400 kilomètres de Brême.

Par conséquent, rien ne prouve qu’il existe un trafic illégal de missiles portables de type « Stinger » dans la ville allemande. D’après les chiffres du gouvernement fédéral, 500 de ces armes ont été envoyées par l’Allemagne en Ukraine depuis le début de la guerre.

(Situation au 21.09.2022)