Pas de « message » aux « enfants sacrifiés lors de rituels » sur la robe de Melania Trump

14.07.2020, 12:25 (CEST)

Une publication Facebook affirme que « la robe que Melania a porté pour la fête de l’indépendance Américaine » est un « hommage à tous les enfants sacrifiés lors de rituels ». Ceux-ci auraient « dessiné a leurs façons (sic !) ce qu’ils avaient vécu ».

ÉVALUATION : Il ne s’agit pas de dessins de victimes mineures de sévices physiques, sexuels ou d'enfants « sacrifiés lors de rituels ». C’est une œuvre conjointe de la maison de mode du feu Alexander McQueen et d’étudiants en art de Central Saint Martins (Londres).

FAITS :
La robe que portait Melania Trump au Mont Rushmore le 3 juillet 2020 (pour les célébrations du 4 juillet 2020) a été imaginée par Alexander McQueen. La maison de mode a précisé sur son site qu’il s’agissait d’imprimés représentant des danseuses. La tenue noire et blanche de la First Lady était décrite, sur le site du styliste, comme étant « une robe sans manche, à col rond et lin ivoire, avec une jupe asymétrique comportant des imprimés de Dancing girls et fermeture éclair invisible dans le dos. »

La robe est née de la collaboration du styliste avec des étudiants en arts. Central Saint Martins MA (University of Arts of London) a documenté le projet « des cours de dessin au défilé d’Alexander Mc Queen » (« from drawing class to Alexander McQueen catwalk », en anglais) sur son site. Sur les photos on voit des étudiants dessiner ou broder des danseuses de façon collaborative.

Un journaliste du magazine PAPER était invité dans les coulisses et rapporte les coulisses de « la création de la robe avec les danseuses ». Le magazine de mode Vogue a également partagé « l’histoire derrière les looks du show Printemps-Été 2020 d’Alexander McQueen ». La directrice artistique de la célèbre maison de mode y expliquait aimer « l'idée que les gens aient le temps de faire des choses ensemble, le temps de se rencontrer et de parler ensemble, le temps de se reconnecter au monde ».

La publication qui prétendait que les dessins étaient ceux de victimes mineures de sévices, déjà partagée en anglais, a été vérifiée par Politifact. Le site de vérification indiquait qu’il ne s’agissait aucunement de dessins d’ « enfants victimes de trafic sexuel ».

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Liens :

Publication Facebook : https://www.facebook.com/Regina4FB/posts/10216743262310822 (archivée : http://dpaq.de/rXqnY)

Le projet “from drawing class to Alexander McQueen catwalk” de l’University of Arts of London : https://www.arts.ac.uk/colleges/central-saint-martins/stories/alexander-mcqueen-catwalk# (archivé : http://dpaq.de/i0NbA)

Le site d’Alexander McQueen, sur la robe (en cache) : https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:0pV9iZTcidcJ:https://www.alexandermcqueen.com/en-us/ready-to-wear/dancing-girls-asymmetric-midi-dress-620674QDAAN9034.html+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=be (archivé : http://dpaq.de/WQgql)

Magazine PAPER, dans les coulisses : https://www.papermag.com/alexander-mcqueen-dancing-girls-dress-2645945769.html?rebelltitem=1#rebelltitem1 (archivé : http://dpaq.de/PPGQn)

Magazine de mode Vogue sur la robe : https://www.vogue.co.uk/fashion/article/sarah-burton-alexander-mcqueen-ss20 (archivé : http://dpaq.de/aIv0W )

Vérification de PolitiFact : https://www.politifact.com/factchecks/2020/jul/06/facebook-posts/no-first-ladys-dress-was-not-designed-drawings-sex/ (archivé : http://dpaq.de/m3TNv)

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