Le Covid-19 existe et est également détecté dans les autopsies

Il semblerait que le Covid-19 n'existe pas du tout. Des revendications sur les réseaux sociaux affirment que c'est la raison pour laquelle il est impossible de détecter le coronavirus dans les autopsies des victimes « présumées » de la maladie. Un médecin légiste allemand, entre autres, l'a prétendument confirmé.

Évaluation

L'affirmation est fausse. Le virus existe et est également détecté dans les autopsies.

Faits

Un post Facebook affirme en français que le Covid-19 est « une énorme mascarade organisée ». Le médecin légiste allemand Klaus Püschel aurait déclaré que lors de 140 autopsies de personnes décédées à cause du Covid, il « n’a trouvé aucun virus dans les corps examinés ». En Russie aussi, les médecins légistes n'auraient pas trouvé « de virus, seulement la grippe 4 ». Des affirmations similaires sont faites pour l'Espagne et le Japon. « Covid est un canular », est-il écrit. Le post renvoie également à une vidéo diffusée sur le réseau social russe VK, dans laquelle les affirmations concernant le médecin légiste allemand sont répétées en espagnol.

Ces allégations sont fausses. Klaus Püschel, le directeur de l'Institut de médecine légale du Centre médical universitaire de Hambourg-Eppendorf, en poste jusqu'en octobre 2020, n'a jamais affirmé qu'il n'avait pas trouvé de patients souffrant du Covid-19 lors de ses examens.

Püschel avait déjà commencé à pratiquer des autopsies sur les décès liés au Covid-19 au printemps 2020, c'est-à-dire dans la phase initiale de la pandémie. À l'époque, cela allait à l'encontre de l'avis explicite de l'Institut allemand Robert Koch (RKI), qui considérait les autopsies comme trop dangereuses. Au total, Püschel a examiné plus de 200 décès liés à la pandémie. En avril 2020, il a fait sensation avec une interview dans le journal « Hamburger Morgenpost », dans lequel il a dit que la peur du virus était exagérée. Jusqu'alors, pas une seule personne à Hambourg n'était décédée du virus sans avoir souffert auparavant de graves maladies internes.

Püschel a expliqué dans un entretien avec le journal allemand « Die Zeit » en mai 2020 qu'il n'avait pas voulu minimiser le virus, mais « enlever la peur des citoyens ordinaires ». La plupart des personnes décédées à cause du Covid-19 étaient âgées et avaient déjà souffert de nombreuses maladies, comme le cancer. Cette déclaration ne contredit pas les conclusions de l'Institut Robert Koch. Là, il y est dit : « La probabilité d'une évolution grave, voire fatale, de la maladie augmente avec l'âge et les maladies préexistantes ».

Püschel lui-même est co-auteur d'une étude publiée en juin 2021 sur les précautions à prendre lors des examens post-mortem des personnes décédées dans le cadre du Covid-19. Cette étude indique notamment que 320 décès liés au Covid-19 ont été examinés jusqu'à présent dans les instituts médico-légaux de Francfort et de Hambourg. Dans les écouvillons prélevés à la surface du corps, le virus n'a pas été détecté. Cependant, cela a été possible avec des frottis de l'intérieur du corps. Même après 17 jours, on y trouvait encore des traces du virus infectieux.

L'affirmation selon laquelle le coronavirus n'a pas été trouvé lors d'autopsies en Russie est également fausse. Cette affirmation est vraisemblablement fondée sur des messages publiés sur les réseaux sociaux, dans lesquels une communication présumée, bien que fictive, du ministère russe de la Santé a été publiée.

En fait, ce n'est pas seulement selon les conclusions de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qu'il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une maladie virale. Le ministère russe de la Santé parle aussi d'un virus. Selon les informations officielles du site russe Stopcoronavirus.ru, près de 241 000 personnes sont mortes du coronavirus à ce jour. En Russie, tous les décès liés au Covid-19 sont autopsiés.

(État des lieux au 02/11/2021)