Le COVID-19 cause aussi des décès chez les enfants

10.12.2021, 17:48 (CET)

Un montage photo sur Facebook prétend que l'entreprise pharmaceutique Pfizer affirmerait que son vaccin serait à même de réduire « le nombre de décès d’enfants de la COVID-19 de zéro à presque zéro ». Ceci sous-entend que le COVID-19 n’aurait fait aucune victime parmi les enfants et que le vaccin pourrait en engendrer.

Évaluation

Bien que le taux de mortalité chez les enfants soit bien moindre que celui des adultes, il ne s’agit pas d’un taux zéro.

Faits

Selon le collage publié sur Facebook, le COVID-19 n’aurait pas engendré de décès parmi les enfants. Dans un rapport de l’Unicef de novembre 2021, le nombre de décès recensés pour les personnes âgées de moins de 20 ans, ici caractérisés d’enfants, est d’approximativement 12 000 répartis dans 82 pays (voir catégorie « age disaggregated results »). Les enfants de moins de dix ans représentent 58 % de ces décès.

L'Unicef précise que la mortalité infantile et adolescente dans les cas COVID-19 est rare mais souvent liée à des facteurs socio-économiques au sein des pays concernés : tels que la qualité du système de santé, la perte de revenus des foyers et les disparités en matière de prévention telles que le dépistage ou la vaccination.

L’affirmation selon laquelle le vaccin Comirnaty des laboratoires Pfizer/BioNTech serait à même de « réduire le nombre de décès de zéro à presque zéro » est donc fausse.

Cette phrase sous-entend également que le vaccin engendrerait plus de morts que le virus lui-même en fait. Mais il n’existe pas de preuve que le vaccin Comirnaty soit dangereux pour la santé des enfants. L’Agence européenne des médicaments (EMA) recommande même ce vaccin précis pour les enfants âgés de cinq à onze ans.

Une déclaration de l’Office mondiale de la Santé (OMS) en date du 7 décembre 2021 fait remarquer qu’il n’est pas inhabituel de noter une incidence deux à trois fois plus élevée chez les enfants que dans le reste de la population. Selon l’OMS, les risques ne se limitent pas à la santé des enfants, mais également à celle de leur entourage : parents, grands-parents, frères et sœurs, éducateurs et maitresses. Il est également précisé que le risque de développer une forme sévère de la maladie chez un adulte est dix fois plus élevé que chez ces enfants.

(État des lieux au 10/12/2021)

Liens

Publication Facebook (version archivée)

Rapport de l'Unicef (version archivée)

Tableau de bord interactif de l'Unicef (version archivée)

Déclaration de l'OMS (version archivée)

EMA - Pfizer Comirnaty pour les enfants (version archivée)

Contactez l'équipe de vérification des faits de la dpa : factcheck-belgium@dpa.com